Après le trafic illicite des armes, le commerce de médicaments contrefaits représente la deuxième plus grande source de revenu criminel au monde, soit supérieure à celui issu du trafic de la drogue. D’ailleurs, selon une étude réalisée par l’Institut de Recherche Anti-Contrefaçon de Médicaments (IRACM), ce commerce engrange des revenus 25 fois supérieurs que le trafic d’héroïne et 5 fois supérieures que la vente de cigarettes. Et, si on se réfère aux résultats d’une étude réalisée par l’OMS, la contrefaçon de médicaments représente un chiffre d’affaire annuel de 200 milliards depuis 2019, alors que l’année précédente, il n’était que de 75 milliards de dollars.
Mais le hic est que, comme c’est souvent le cas avec l’économie criminelle, au-delà de la forte rentabilité de ce trafic, les faux médicaments selon l’OMS sont la cause d’environ million de décès chaque année, dont plus de 100 000 seulement en Afrique. De plus, 116.000 décès du paludisme sont imputables à de faux médicaments en Afrique subsaharienne. Sans compter que l’Université d’Édimbourg estime que 72.000 à 169.000 enfants de moins de 5 ans décèdent chaque année d’une pneumonie en lien avec les médicaments falsifiés ou contrefaits.