En raison de la forte influence de la doctrine militariste en sécurité, les haïtiens appréhendent traditionnellement les menaces de sécurité comme étant essentiellement d’ordre armé ou criminel, même si l’analyse et l’observation des faits attestent que ces menaces traditionnelles sont loin d’être les seuls phénomènes qui peuvent porter atteintes aux droits, au bien-être et à l’intégrité physique et morale des membres de la communauté.

Pour ne pas trop bousculer la place traditionnelle qu’occupent les menaces de sécurité criminelles dans l’imaginaire collectif haïtien, nous nous empressons à partir des statistiques de 2019 et 2020 de problématiser dans cet articles les facteurs psychosociaux à la base du processus de la violence armée et de proximité dans les bidonvilles et les quartiers défavorisés, en mettant en lumière le cadre cognitif déterminant dans le glissement de beaucoup de jeunes de ces quartiers vers une trajectoire criminelle.

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