Depuis le milieu des années 1990, l’ONG germanique « Transparency International » publie chaque année un indice de perception de la corruption (IPC), classant en général 180 pays selon leur degré de corruption perçu, à l’aide d’enquêtes réalisées auprès d’acteurs de la société civile, dont des organisations de défense des droits de l’homme, des hommes d’affaires, des spécialistes en gouvernance et analyse de risques et d’universitaires locaux ou étrangers, etc. Selon le classement de l’IPC établi suivant une échelle qui va de 0 (fortement corrompu) à 100 (faiblement corrompu), la République d’Haïti occupe presque chaque année la queue du classement, soit la 165ème place sur 179 pays en 2022, avec un score de 80/100.
Il faut donc avouer qu’en dépit de la ratification par le pays de plusieurs instruments nationaux et internationaux de lutte contre la corruption, dont la Convention interaméricaine du 29 mars1996 (ratifiée le 14 avril 2004), la Convention des Nations unies du 31 octobre 2003 (ratifiée le 14 septembre 2009), la Loi anti-corruption du 7 mai 2014, voire, la création de nombreux organismes de répression, telles, l’ULCC (Unité de lutte contre la Corruption),
l’UCREF, (Unité Centrale de Renseignement Financier), l’Inspection Générale des Finances (IGF), la situation du pays dans ce domaine ne fait que stagnée ou régressée.