Apparu en Chine en novembre 2019, le Coronavirus dit Covid-19 ou SRASCOV2 a atteint selon l’OMS le stade de pandémie dès le 11 mars 2020. Au moment où nous rédigeons ce papier, cette maladie infectieuse qui se caractérise par les symptômes de la grippe et plus rarement, par un syndrome de détresse respiratoire aiguë a déjà été diagnostiquée chez près de 427.8 million d’individus à travers le monde, occasionnant le décès de près de 5 905 939
personnes.
En raison de sa grande virulence, la pandémie n’a pas tardé en à peine quelques mois à gagner le territoire de 195 pays, provoquant un peu partout au rythme des nouvelles variantes découverte, l’adoption d’un ensemble de mesures de contingence exceptionnelles, tels, le verrouillage des frontières, le recul de certains droits et libertés individuelles, à travers notamment, le confinement massif et la vaccination obligatoire.
Le but de ce Papier est de démontrer comment la stratégie de « Sécuritization » de la Covid-19 a permis, à travers la fabrication d’un « Discours de peur », d’imposer un régime de vérité qui pousse la majorité des populations des sociétés démocratiques à légitimer, sinon tolérer la normalité d’un ensemble de mesures exceptionnelles attentatoires aux droits et libertés individuels.
En nous fondant sur les approches dites critiques en études de sécuritéi, nous nous proposerons ici de mettre en relief les impacts de la pandémie de la Covid-19 sur la redéfinition des enjeux de sécurité mondiale et du cadre normatif et cognitif de la gouvernance politique dans le système démocratique, libéral et républicain.